La construction de bâtiments neufs ou la réhabilitation-restructuration lourde de bâtiments publics engage l’avenir de la commune et des utilisateurs finaux des bâtiments pour 50 ans sur plusieurs plans :
- leurs usages et fonctionnalités,
- leur impact en coût de fonctionnement (consommation en eau, chauffage, facilité de maintenance et d’entretien, etc),
- leur impact en émissions de gaz à effet de serre,
- leur impact en consommation des ressources naturelles (matériaux, eau, énergies),
- leur impact en consommation d’espace,
- leur impact financier pour le budget communal (recours à des emprunts sur plusieurs dizaines d’années).
La conception des futurs bâtiments de la commune doit être envisagée avec le double objectif de leur frugalité, en construction comme ensuite en fonctionnement, et de leur élaboration en concertation avec les futurs usagers ainsi qu’avec les services municipaux appelés à assurer leur entretien et leur maintenance.
Par exemple, les bâtiments devront être bio-climatiques, c’est à dire être conçus en fonction des contraintes climatiques liées à chaque saison et utiliser des dispositifs passifs nécessitant peu d’entretien et d’énergie, tels que :
- l’orientation des fenêtres,
- la qualité de la réalisation de l’isolation,
- la mise en place de ventilation nocturne et de protections solaires pour l’été (brise-soleil fixes ou écrans végétaux),
- l’utilisation des apports solaires l’hiver.
Les contre-exemples récents de l’école de la Cité Verte et de la demi-pension de l’école du Centre, où des climatiseurs ont dû être installés, ne doivent pas être réitérés.
De même, pour limiter l’empreinte carbone du bâtiment, les matériaux de construction devront être choisis en fonction de leur composition (éviter les produits pétroliers), de leur mode de production (limiter les matériaux nécessitant beaucoup d’énergie lors de leur production), de leur provenance (limiter les matériaux venant de loin).
Eliane Simon